dimanche 28 mars 2010

PUNISH YOURSELF - PINK PANTHER PARTY (Season of Mist) 2009



















PUNISH YOURSELF - PINK PANTHER PARTY

: Cd Digipack
: Industrial metal
: Season Of Mist
12,00 €

http://e-shop.season-of-mist.com/fr/catalog/show/21619


Pour les auditeurs de PUNISH YOURSELF qui avaient déjà été comme moi ÉPOUSTOUFLÉS par leurs précédentes sorties, le très STOOGIEN GORE BABY GORE, débordant de fulgurances Cyber-noisy-garage-sous amphés, et l'ovni CULT MOVIE entièrement instrumental consacré au septième art, on se demandait bien ce que pouvaient encore nous réserver nos bargeots sudistes peinturlurés.
Véritables FORÇATS de la scène, ils enchaînent inlassablement festivals et concerts spectaculaires sans oublier de développer leurs péchés mignons dans autant de projets annexes qu'ils ont d'influences à ASSOUVIR artistiquement : le très industriel-ambiant CHEERLEADER 69 et l'exutoire "garage 70's" 1969 WAS FINE et une récente collaboration avec SONIC AREA sous le titre "Phenomedia".

Évidement votre serviteur s'est jeté sur Pink Panther Party comme la petite vérole sur le bas-clergé. Une première écoute nous réconcilie avec des aspects maintenant familiers du "son" Punish : à savoir une prod ENAURME qui vous écrase comme un moucheron sur les dents d'un biker lancé à pleine vitesse sur sa grosse cylindrée. L'intro de type cinématographique certifie qu'il s'agit bien d'un album de Punish et pas d'une vilaine contrefaçon made in Taïwan contrairement à ce que pourrait laisser penser la pochette de type "comics". La promo virale lancé par le groupe comme un pied de nez (et/ou un hommage) aux aspects politiques de certains groupes type MC5 (il est ici question de détourner le concept des White Panthers, lui même emprunté aux Black Panthers) ou RAGE AGAINST THE MACHINE est totalement réjouissante, ("PARTY" mais dans le sens festif plutôt que d'un parti politique) et prouve à ceux qui pourraient encore en douter que la musique du groupe n'est ni FACILE ni LÉGÈRE, il existe plusieurs grilles de lectures pour cet album, chacun pouvant y trouver ce qu'il est venu y chercher. Il en va ainsi pour au moins les trois derniers opus sortis par Punish. Ces références ne sont évidemment pas innocentes de la part du combo toulousain, et le fait de placer l'écoute de PPP dans un contexte protestataire faussement naïf contemporain à des films comme Zabriskie Point ou Punishment Park lui donne un éclairage particulier.



Mais une fois la machine lancée vous n'aurez pas l'impression qu'on vous pompe l'air avec un discourt frelaté et de la redite, le groupe voulait semble t-il que PPP soit "sale, sombre, monumental"... l'objectif est donc atteint tant l'album semble massif, une solide vague de metal industriel (mais pas que) qui n'est pas sans marquer un retour à leur imparable "Sexplosive Locomotive" et des titres qui vous feront groover quoi qu'il advienne, vous vous surprendrez à faire du headbang frénétique (ou comme un zombie neurasthénique si vous avez la gueule de bois) sur End of the Western World, Shiva only is God ou (My Name Is) Legion tant ces titres sont prédestinés à être scandés sur la partie "refrain"... comme une équipe de foot coachée par Georges Romero chantant un hymne à la lune.



Born in Thorns  Torn to Pieces et Satan Buddies contiennent des samples qui vous évoqueront immanquablement soit les Fields of the Nephilim soit Current 93 (voire les deux), on a comme l'impression que Punish Yourself voulait dépeindre le vieil Aleister sans concession, soit avec un gros nez rouge ou tout simplement de manière réaliste.
Les titres Zmeya et A Russian Lullaby ont la particularité de voire apparaître des musiciens additionnels, tantôt la violoniste Ninon (si si, ça fonctionne même très bien!) tantôt les deux agités du bocal "made in Belarus", je veux bien sur parler du duo AMBASSADOR 21.


This Is My Body, This Is My Gasoline fera mouche si vous aimez I Like It mais de manière beaucoup plus "musclée", tandis que Satan Buddies réveille un démon electro jamais complètement en sommeil depuis le début de l'album, sans qu'il soit très présent à part ici.
Et voici la perle, la neuvième porte, un grand titre de Punish Yourself, ZE titre de Pink Panther Party qui m'a fait rentrer dedans, je veux bien sur parler de l'immense, du sale, du monumental Welcome to Now!
Ce titre s'inscrit dans une lignée (contestable, mais c'est ça qui est bon) de titres "new wave" de Punish Yourself, avec d'autres comme "Worms" ou "Dead Hills" (non non, je ne suis pas tombé sur la tête), en effet, même si on peut difficilement accuser Punish Yourself de "gothisme", beaucoup de choses dans ce titre évoquent le Cure de "Pornography", la batterie plombée, la petite guitare aigrelette qui flotte laborieusement au milieu d'un océan gigantesque et menaçant de samples de voix et de sons horrifiques et insondables qui laissent présager une implacable vague de tambours de guerre et de grattes saturées qui finissent indubitablement par engloutir le spectateur dans un cauchemar gothique en cinémascope : notre propre fin, "Welcome to Now", un vrai titre (post?)apocalyptique... car la fin est proche!!

And We Don't Caaaaaare !!

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