dimanche 11 avril 2010

Au rayon des influences des Modules Étranges



Au rayon des influences des Modules Étranges nous avons ce groupe hongrois de punk mélodique, Die Trottel, leur punk mâtiné d'influences Siouxsie et Crass ou encore de free jazz (pourquoi pas) à commencé sa carrière discographique en dehors leur pays - à cette époque encore largement sous la férule d'un régime totalitaire de type soviétique- sur le label défunt GOUGNAF MOUVEMENT avec le maxi Borderline Syndrome qui a traumatisé toute une génération de petits créteux dont votre serviteur...

Les paroles étaient très sombres et teintés d'une mélancolie qui se justifiait par la difficulté de faire vivre un groupe punk à cette époque, rien avoir un spleen boubourge, ici les mélodies s'enchaînent, mordent, hurlent, la voix d'Ildiko vous emmène au bord du précipice... ce sentiment est renforcé par leur album The Final Salute In the name of Human Misery qui pousse encore plus loin le délire de BORDERLINE.

D'ailleurs si les labels français spécialisés en rééditions, si leur travail se justifie largement par leur qualité pouvaient par contre nous lâcher la grappe avec des rééditions de groupes français plus qu'anecdotiques (on se demande ce qu'ils iront chercher la prochaine fois... une cassette enregistrée en 1983 dans un garage éclairé à la bougie et enterrée pendant 27 ans au fond du jardin... pendant que des groupes punk de l'ex bloc de l'est mériteraient LARGEMENT plus de susciter l'intérêt, franchement... mais non poursuivons dans le masochisme audio...puisque ça se vend - fin de ma tirade) si ils pouvaient négocier avec le groupe un repressage vinyle des premières œuvres de Trottel, j'en reprendrais plutôt deux fois qu'une...

bah quoi, on a le droit de rêver.

Quelques extraits audio de leur deux premiers disques sur la page myspace-fan que je leur ai consacré :
http://www.myspace.com/dietrottel
L'album 'Final Salute...' est disponible sur la page de la mouture actuelle du groupe http://www.myspace.com/trottelstereodreamexperience, groupe qui a depuis à LARGEMENT évolué et navigué dans des contrées musicales aussi diverses que variée avec toujours un indéniable talent pour les mélodies et les cassures rythmiques... le site du groupe c'est ici :
http://www.trottel.hu/





Et sinon il n'y a pas que l'est dans la vie, il y a aussi l'Autonomie Interne, enfin Internal Autonomy en VO

Voici de l'audio http://www.myspace.com/internalautonomyband

Dans leur cas le groupe mélange vraiment beaucoup d'influences mais curieusement le guitariste aime bien jouer avec une tonne de delay/chorus/reverb (si ça vous rappelle quelque chose ça n'est pas anodin) et selon son propre aveu accordé comme ci comme ça (si ça vous rappelle quelque chose...etc) et les paroles sont vraiment très revendicatrices hard core... le groupe à donné plein d'érections (objectives hahaha) musicales au fan de musiques punk avec un "s" que j'étais car le genre n'était pas encore étriqué dans des codes "punk à chien" et autres "connasses à frange" qui se fringuent chez Diabolik... mais je m'égare.
Ici, donc ce n'était pas la guerre froide qui nous occupait (ou du moins de manière lointaine) mais plutôt l'Angleterre dévasté par le thatcherisme.

Premier bon point pour le premier (et unique) album 'The Inquiery' le vinyle est rouge... un gros A cerclé sur la pochette... à l'époque ça suffisait pour que j'écoute un disque jusqu'à la fin. Et puis... oh putain, c'est bon ça je me le remet... ça dure depuis une bonne vingtaine d'années maintenant.

Évidemment ma compagne et chanteuse en a bouffé des quantités au passage et a finit par en redemander et même en écouter même quand je n'étais pas là pour mon grand bonheur... et ce disque à donc pour plusieurs raisons évidentes des liens avec nos titres, déjà pour le côté revendicatif pas casse burnes (c'était une denrée assez rare)... beaucoup de "moi-je" : et alors ? A l'époque ça passait moins de raconter son ressenti, il fallait être le plus dogmatique possible et c'est ce qui a finit par me saouler à la longue dans la musique dite engagée.
Je vous dessine le tableau de l'album anarchopunk type de l'époque
1/ une chanson sur le sexisme (c'est mal)
2/ une chanson sur le racisme (pas bien)
3/ la condition animale (c'est le mal)
etc, etc...

Si la musique et les textes d'IA ont survécu dans mon cœur depuis cette époque c'est que c'était engagé mais pas que... comme je le dis on passe d'un morceau à l'autre des Specials à Siouxsie, des Doors à une forme de musique hybride entre Crass (encore eux) et plein d'autres trucs.

Une mention spéciale aux voix féminines, notamment celle de Nikki, très prisées par votre serviteur, spécialement dans le punk et le post punk... au son du vinyl qui craque... aux synthés délirants... aux petites maladresses qui ont tant de charme à nos yeux (et qui sont peut-être un peu les nôtres aussi) ... aux souvenirs probablement insignifiants -à part pour moi-même- que ce disque véhicule.

A tout ça quoi.

Notons que Al. tient une page myspace lui aussi et propose un double cd à prix sympa contenant l'essentiel de leur album et de leurs maxis (avec de très très bon titres que je n'ai découverts que récemment ) et des inédits.
Dispos ici : http://www.myspace.com/519704892

samedi 10 avril 2010

[Rock gothisant/heroïque] Dead or Alive



Vous allez vous dire que votre serviteur est tombé sur la tête... bah voilà, pour 99,9% des gens Dead or Alive c'est soit un jeu video soit un tube kitsch des 80's produit à la truelle par stock aitken et waterman... c'est vrai dans les deux cas MAIS le groupe à eu visiblement plusieurs vies...

Bon, dead or alive c'est d'abord et avant tout la créature d'un seul homme Pete Burns, quelque part entre Lolo Ferrari et Kylie Minogue... mais pas que si on jette une oreille d'abord distraite à ça





On se dit
1/ "c'était mieux avant le bistouri"
2/ tiens, le mec aime bien Patti Smith, les Doors et les Stones... à 1000 lieues de tout ce qui peut ressembler à un truc du Hit parade
3/ mais dites moi, cest bien bon ces grandes rasades de tambours "à la Bow Wow Wow ou Adam Ant" ou encore les Slits
4/ rhâââ mais c'est bon comme du Southern Death Cult.



Bon où en étais-je ?

Ha oui, sur ces entrefesses arrive un guitariste nommé Wayne Hussey, (et oui j'en entend déjà murmurer "ce blaireau de Wayne Hussey" dans le fond de la classe). C'est véritablement hallucinant à quel point Dead or Alive n'a pas déteint sur les Sisters Of Mercy mais indéniablement sur son propre groupe The Mission.

Le chant de Mission ? c'est celui de pete burns aux débuts de DoA (ouais allez, on est entre nous, on va dire DoA), les envolées lyriques/héroïques à la U2 Simple Minds ? Enfin voilà, Wayne s'est largement servi dans ces influences là avant de vouloir refaire du U2 ou du rock de stades et rien que pour ça ça donne envie d'aller se "renseigner" sur ce blog :

http://music-isms.blogspot.com/2007/09/dead-or-alive-early-singles-eps-peel.html
http://music-isms.blogspot.com/2007/08/nightmares-in-wax-rainbows-over.html

Pour le reste vous pouvez toujours vous tirer la nouille sur "You Spin me around" (on le fait aussi avec 2g d'alcool dans chaque bras, ça n'est pas trop sale) mais se limiter à ça serait passer d'un bon moment de musique rock/tribal/"gothisant-avec-de-gros-guillemets" à mon humble avis.